Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron annonce une "aide d'urgence" après les émeutes, les dégâts évalués à 1 MdE
Source: Boursier.com
Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron annonce une "aide d'urgence" après les émeutes, les dégâts évalués à 1 MdE
E.N. source Reuters Publié le 24/05/2024 à 01h47, mis à jour le 24/05/2024 à 06h47
Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron annonce une "aide d'urgence" après les émeutes, les dégâts évalués à 1 MdE
"Aujourd'hui les dommages sont en train d'être chiffrés, ils sont colossaux dans le grand Nouméa", a estimé le président de la République.
(Boursier.com) -- Alors que la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de violentes émeutes depuis plus d'une semaine, suite à la décision du gouvernement de dégeler le corps électoral, le président de la République est arrivé jeudi à Nouméa pour une visite visant à rétablir le dialogue et à accélérer le retour au calme dans l'archipel. Lors d'un point presse, Emmanuel Macron a appelé au retour "le plus vite possible" à "la paix, au calme, à la sécurité", ainsi qu'au "dialogue".
"Aujourd'hui les dommages sont en train d'être chiffrés, ils sont colossaux dans le grand Nouméa", a estimé le chef de l'Etat, indiquant dans le même temps avoir "installé une mission compétente sur la reconstruction". "La priorité ira dans une aide d'urgence pour payer les salaires, pallier les problèmes de trésorerie", a-t-il poursuivi...
Il y aura "un engagement des assureurs et des équipes dédiées et des prêts à taux zéro pour accompagner l'ensemble des professionnels", a précisé le président français. Il a également demandé une levée des barrages "dans les heures qui viennent" pour lever l'état d'urgence.
Un milliard d'euros de dégâts
Selon la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de l'île, le bilan provisoire des dégâts découlant des violences est évalué à un milliard d'euros. Mardi, le procureur de la République de Nouméa avait révélé qu'environ 400 commerces et entreprises avaient connu des dégradations depuis le début de ces émeutes qui secouent toujours le territoire.
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Par ailleurs, le chef de l'Etat a dit qu'il ne passerait pas "en force" sur la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, qui a déclenché d'importantes violences dans l'archipel du Pacifique. "Je me suis engagée à ce que cette réforme ne passe pas en force aujourd'hui dans le contexte actuel. Et que nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'issue d'une journée sur place où il a rencontré des élus locaux, acteurs économiques et jeunes calédoniens.
La réforme du corps électoral a été adoptée la semaine dernière par l'Assemblée nationale, après le Sénat, et doit être encore entérinée par le Congrès. Emmanuel Macron avait prévu de réunir le Congrès au plus tard fin juin pour faire adopter un projet de réforme de la Constitution en ce sens mais l'adoption par les députés du texte sur la réforme électorale a déclenché des violences inédites depuis 40 ans en Nouvelle-Calédonie, où les indépendantistes s'opposent au dégel du corps électoral...
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